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Istres aux Jeunes
2 juillet 2007

Ici la jeunesse, article d'Emmanuel

Ici la jeunesse

Publié le 2 juillet 2007

Emmanuel, 17 ans

Ici la jeunesse. Les partisans d'un monde plus juste parlent aux partisans d'un monde plus juste.


Je m'appelle Emmanuel, j'ai 17 ans, et je vis dans l'un des pays les plus riches du monde (ce qui ne veut pas dire que la misère y soit éradiquée): la France.

C'est sûr, en France, la vie est belle. Vu tout ce que nous propose le centre commercial le plus proche, impossible de mourir de faim. Peut être cela explique-t-il que beaucoup de Français, d'Européens, de Nord-Américains... ne se posent pas plus de questions.

Et pourtant, nous ne vivons pas tous dans un monde parfait !

Sommes-nous conscients qu'un milliard d'hommes, de femmes, d'enfants, vivent dans des bidonvilles?
Un milliard !
18 fois la population française!
Sommes-nous conscients que toutes les 6 minutes, un enfant meurt du sida dans le monde? Parce que c'est un chiffre qui ne peut laisser indifférent.

A l'heure où j'écris, il est 10h30 à Toulouse, ça signifie que 45 enfants ont déjà perdu la vie depuis le lever du soleil. Et pourtant, des traitements existent!

Seulement, il y a dans ce monde des gens qui prétendent que ces traitements ne sont pas rentables.

Ce qui illustre bien le monde d'aujourd'hui : l'argent est plus important que des vies humaines. La preuve? L'équivalent du budget annuel de l'Unicef est dépensé quotidiennement pour financer la guerre en Irak.

Le budget pour la mort, la destruction et le contrôle de l'or noir est 365 fois plus élevé que celui pour la vie, la solidarité et l'espoir.

Prenant conscience de ces injustices, j'ai décidé d'envoyer ma candidature pour devenir Jeune Ambassadeur de l'Unicef l'année dernière. Je voulais montrer que je refusais cette logique de ne surtout pas loucher au dela de nos frontières. J'ai eu la chance de voir ma candidature retenue et de partir en Jamaïque pour observer l'action de l'Unicef dans le pays où l'on omet souvent aux 3 S "Sea, Sex and Sun" un quatrième... le sida. Ce que l'on en retient, c'est qu'il existe en Jamaïque, comme dans tous les pays en développement, beaucoup de personnes formidables qui accomplissent un travail titanesque et contribuent à améliorer des situations qui semblaient désespérées. Mais aussi que sans le soutien des pays développés, des inégalités persisteront toujours entre le Nord et le Sud.

Or, il ne faut pas oublier que ces inégalités sont intolérables: ce sont des hommes, des femmes, des enfants comme nous qui en patissent, alors que selon certains textes que vous reconnaitrez :

"tous les hommes naissent et demeurent égaux en droits".

En effet, tous les hommes pourraient se croire égaux: deux yeux, un nez, un coeur... Un coeur? Alors que nous laissons nos frères de ces pays mourir de faim, de soif, alors que nous gaspillons nourriture et eau, mourir de maladies que nous avons éradiquées de nos contrées au Moyen Âge, mourir dans des génocides contre lesquels nous avions promis de lutter après en avoir vu les résultats en 1945.

Pire: nous exploitons ces populations, en faisant travailler des enfants dans les pires conditions pour un salaire dérisoire qui leur permettra - peut-être - de survivre à l'âge où ils devraient aller à l'école comme nous. Car c'est à l'école que ces enfants auraient appris comment on développe un pays et comment on se protège contre ses fléaux. Jamais notre monde ne pourra se construire si nous ne sommes pas tous unis et solidaires. Il nous faut prendre conscience que l'humanitaire, c'est comme l'écologie (mais en a-t-on bien pris conscience en écologie?): si chacun fait un geste, aussi insignifiant soit-il, alors ensemble nous pourrons accomplir de grandes choses. Une vie humaine est plus précieuse que tout l'or du monde. Je ne pense pas être le seul à espérer des lendemains plus justes. Il est temps que le monde change, il doit changer.

J'apelle tous les jeunes qui pensent comme moi à s'engager pour que demain, enfin, puisse naître l'espoir.

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